Parce que les ressources féministes, queers et antiracistes sont
rares, tu trouveras à la bibliothèque Marsha P. Johnson des
livres, des zines, des DVD à emprunter, ou encore des trucs DIY,
un freeshop.
C’est un espace de rencontre, d’échange et de solidarité, un espace
où trouver de la force, où nourrir tes rages, tes luttes et tes
désirs.
La Pigeonne est le squat anarcha-féministe, queer et
antiraciste de Strasbourg. C’est un lieu d’habitation et
d’activité autogéré, par et pour les femmes et les personnes
queers, en mixité choisie sans hommes cisgenres.
* Adhésion à la bibliothèque nécessaire pour emprunter (à prix
libre).
Alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se poursuit,les
anarchistes continuent de se mobiliser sur tout le territoire russe, aux
côtés de milliers d’autres personnes, contre la guerre. Nous publions
ici les communiqués de deux organisations anarchistes russes de longue
date, qui proposent une analyse de la situation en Russie et de la façon
dont l’invasion de l’Ukraine pourrait la modifier.
Plusieurs manifestations sont prévues en Russie pour demain (dimanche
27 février). Nous attendons toujours des nouvelles de nos contacts en
Ukraine, que nous publierons dès leur arrivée.
Au cours de l’invasion la Russie est devenue un champ de bataille
dans la guerre de l’information. Le gouvernement russe a tenté de bloquer l’accès
à Twitter pour que les Russes ne puissent pas voir ce qui se passe en
Ukraine, ou dans le reste de la Russie. De l’autre côté des barricades,
le site internet du Kremlin a été piraté.
Que les Russes soutiennent cette invasion qui leur coûte beaucoup, ou
qu’iels s’opposent à Poutine malgré les risques, sera sans doute
déterminant pour les événements en Ukraine à long terme.
« La paix est le privilège réservé
à ceux qui ont les moyens de ne pas se battre dans les guerres qu’ils
créent – aux yeux des fous nous ne sommes que des chiffres sur un
graphique, des obstacles sur leur chemin vers la domination du monde. »
Des actions de solidarité se poursuivent aujourd’hui en Allemagne, en Suisse et ailleurs dans le monde.
La position du Militant Anarchiste sur l’attaque de la Russie contre l’Ukraine
Le communiqué suivant a été publié hier sur le canal Telegram du *Militant Anarchiste [Боец Анархист], un collectif anarchiste russe dont nous avions précédemment traduit le nom par « Anarchist Fighter ».*
Notre position sur les événements qui se déroulent en Ukraine est
clairement indiquée dans nos posts précédents. Cependant, nous il nous
apparaît nécessaire de l’exprimer explicitement, pour ne pas laisser de
place au non-dit.
Nous, le collectif Militant Anarchiste, ne sommes en aucun cas des soutiens de l’État ukrainien. Nous l’avons critiqué à de nombreuses reprises et avons par le passé soutenu celles et ceux qui s’y sont opposé·es. Nous avons également été la cause d’une opération de police contre l’opérateur téléphonique VirtualSim, menée par les services de sécurité ukrainiens dans l’espoir de nous combattre.1
Et nous reviendrons sans aucun doute à cette politique dans le futur, quand la menace de la conquête russe se sera éloignée. Tous les États sont des camps de concentrations.
Cependant ce qui est en train de se passer en Ukraine dépasse
largement cette formule, et le principe selon lequel tout·e anarchiste
devrait lutter pour la défaite de son pays.
Car il ne s’agit pas simplement d’une guerre entre puissances
relativement égales, portant sur la redistribution des zones d’influence
du capital, et dans laquelle nous pourrions appliquer l’axiome
d’Eskobar.2
Ce qui se passe actuellement en Ukraine est un acte d’agression
impérialiste : une agression qui, si elle réussit, mènera au déclin de
la liberté partout – que ça soit en Ukraine, en Russie et peut-être même
dans d’autres pays. Elle rend aussi plus importante la probabilité que
la guerre se poursuive et que l’on assiste à une escalade vers une
guerre mondiale.
De notre point de vue, cette analyse est évidente en ce qui concerne
l’Ukraine. Mais en Russie, une petite guerre victorieuse (ainsi que des
sanctions extérieures) fournira au régime ce dont il manque
actuellement. Elle lui donnera carte blanche du fait de la
poussée patriotique qu’elle ne manquera pas de déclencher chez une
partie de la population. Et l’État russe pourra également faire reposer
tous les problèmes économiques sur le compte des sanctions et de la
guerre.
Dans la situation actuelle, la défaite de la Russie augmenterait la probabilité que les gens se soulèvent, comme cela s’est produit en 1905, ou en 1917 [quand les difficultés de la Russie lors de la Première Guerre mondiale ont conduit à la révolution], et ouvrent les yeux sur ce qui est en train de se passer dans le pays.
Quant à l’Ukraine, sa victoire paverait la voie à un renforcement de
la démocratie directe, car si elle advient, ça ne peut-être que grâce à
l’auto-organisation populaire, l’entraide et la résistance collective. Ce sont les réponses à apporter aux défis que la guerre impose à la société.
En outre, les structures crées pour mettre en place ces formes
d’auto-organisations ne disparaîtront pas une fois la guerre terminée.
Bien sûr, la victoire ne réglera pas les problèmes de la société
ukrainienne, ils devront être résolus en profitant des opportunités qui
s’ouvriront dans l’instabilité que connaîtra nécessairement le régime
après de tels bouleversements. Cependant, la défaite ne résoudra pas les
problèmes non plus, mais au contraire les exacerbera encore plus.
Bien que toutes ces raisons – que nous appellerons géopolitiques –
soient importantes dans notre décision de soutenir l’Ukraine dans ce
conflit, ce ne sont pas les raisons principales. Les plus importantes
sont des raisons morales internes : la simple vérité est que la Russie
est l’agresseur et qu’elle mène une politique ouvertement fasciste. Elle
appelle la guerre la paix. La Russie ment et tue.
À cause de ses actions agressives, des gens souffrent et meurent dans
les deux camps. Et oui, même les soldat·es sont broyé·es par cette
machine de guerre (par compte nous ne comptons pas les ordures pour qui
« la guerre est naturelle », qu’il est pour nous difficile de continuer à
qualifier de « personnes »). Et tout cela continuera jusqu’à ce qu’on y
mette fin.
C’est pourquoi nous demandons instamment à toutes celles et ceux qui
lisent ces lignes et ne sont pas insensibles, à faire preuve de
solidarité avec le peuple ukrainien (et pas avec l’État !!!) et de
soutenir leur lutte pour la liberté contre la tyrannie de Poutine.
Il nous faut vivre une époque historique. Faisons en sorte que cette
page d’histoire ne soit pas honteuse, mais que nous puissions en être
fièr·es.
Liberté pour les peuples du monde ! La paix au peuple d’Ukraine ! Non à l’agression de Poutine ! Non à la guerre !
But what is happening now in Ukraine goes beyond this simple formula,
and the principle that every anarchist should fight for the defeat of
their country in war.
Le crépuscule avant l’aube
Le texte suivant a été publié aujourd’hui sous la forme d’un podcast en russe sur le site web d’Action Autonome.
Guerre
Jeudi matin, Poutine a lancé la plus grande guerre en Europe depuis
la Seconde Guerre mondiale. Il se cache derrière les prétendus intérêts
de la partie séparatiste du Donbass, même si la RPD et la RPL étaient
déjà absolument satisfaites de leur reconnaissance en tant qu’États
indépendants, de l’entrée officielle de l’armée russe sur le territoire
et de la promesse d’un financement à hauteur d’1,5 milliard de roubles.
Rappelons également que depuis de nombreux mois, le coût des loyers et
le prix des denrées alimentaires augmentent de jour en jour en Russie.
Le Kremlin a formulé des demandes absurdes aux autorités de Kiev, à
commencer par la « dénazification ». Il est vrai que, grâce à sa
participation active aux manifestations de Maïdan en 2014,
l’extrême-droite ukrainienne s’est assurée une position disproportionnée
dans les institutions politiques et les forces de l’ordre. Mais dans
toutes les élections en Ukraine depuis 2014, ils n’ont pas obtenu plus
de quelques pourcentages des voix. Le président de l’Ukraine est juif.
Le problème de l’extrême-droite en Ukraine doit être résolu, mais pas
par des chars russes. Les autres accusations du Kremlin à l’encontre de
l’Ukraine – corruption, fraude électorale et justice aux ordres –
seraient bien plus appropriées pour parler du régime de Poutine
lui-même. Aujourd’hui, les soldat·es russes sont, au sens premier du
terme, des occupant·es d’un pays étranger, même si cela contredit les
attentes de toutes celles et ceux qui ont grandi avec les récits de la
Grande Guerre patriotique.
La Russie s’est retrouvée isolée au niveau international. [Le
président turc Recep Tayyip] Erdoğan, [le secrétaire général du Parti
Communiste chinois] Xi Jinping, et même les talibans demandent à Poutine
de cesser les hostilités. L’Europe et les États-Unis imposent chaque
jour de nouvelles sanctions à la Russie.
Au moment où nous préparons ce texte, le troisième jour de la guerre
approche. L’armée russe est nettement supérieure à l’armée ukrainienne,
mais la guerre ne semble pas se dérouler exactement selon le plan de
Poutine. Ce dernier comptait apparemment sur une victoire en un ou deux
jours, avec très peu de résistance, voire aucune, mais de sérieux
combats ont eu lieu sur tout le territoire ukrainien.
Les Russes et le monde entier regardent en ce moment-même des vidéos
montrant des bombes frappant des immeubles résidentiels, un véhicule
blindé écrasant une personne âgée, des cadavres et des fusillades.
Roskomnadzor [le service fédéral du gouvernement russe chargé de la
supervision des communications, des technologies de l’information et des
médias] tente encore de menacer tout Internet, en exigeant :
« N’appelez pas cela une guerre, mais une opération spéciale. » Mais peu
de gens le prennent encore au sérieux désormais. Tant qu’Internet n’est
pas entièrement coupé en Russie, il y aura suffisamment de sources
d’information. Au cas où, nous vous recommandons une fois de plus de
configurer à l’avance Tor avec passerelles, un VPN, et Psiphon.
Les effets des sanctions et de la guerre commencent tout juste à se
faire sentir en Russie. À Moscou, la plupart des distributeurs de
billets étaient à court de billets vendredi. Pourquoi ? Parce que la
veille, les gens ont retiré 111 milliards de roubles des banques : en
fait, toutes leurs économies. Le marché de l’immobilier s’est effondré
alors que la construction de bâtiments résidentiels est la branche la
plus importante de l’économie russe. L’industrie automobile étrangère
cesse progressivement d’expédier des voitures en Russie. Les taux de
change du dollar et de l’euro sont artificiellement maintenus par la
Banque Centrale. Les actions de toutes les entreprises russes ont
sévèrement chuté. Tout le monde comprend que la situation ne peut que
s’empirer.
Seul Poutine a besoin de ça
La réaction russe à la guerre en Ukraine est complètement différente
de ce qui s’était passé en 2014 [quand la Russie s’était emparée de la
Crimée après la révolution ukrainienne]. De nombreuses personnes, y
compris des personnalités qui travaillaient pour le gouvernement,
demandent la fin immédiate de la guerre. Le renvoi d’Ivan Urgant, la
principale vedette de la télévision russe, est en ce sens remarquable.
La grande majorité de celles et ceux qui soutiennent encore Poutine
est également contre la guerre. Le supporter moyen de Poutine croit
maintenant que tout a été calculé, que la guerre ne va pas s’éterniser
et que l’économie russe va survivre. Car oui, il n’est pas simple de
reconnaître que son pays est dirigé par un dérangé, par un Don Quichotte
qui contrôle une armée d’un million de soldat·es, l’une des plus
puissantes du monde, un Don Quichotte qui dispose de l’arme nucléaire,
capable de détruire l’humanité toute entière. Il est difficile de
concevoir qu’un dirigeant, après avoir consulté des politologues et des
philosophes de seconde zone, puisse bombarder un pays voisin et
fraternel et détruire sa propre économie.
En se délectant d’un pouvoir illimité, Poutine s’est progressivement
éloigné de la réalité. On pense aux quarantaines de deux semaines
imposées aux simples mortels qui doivent rencontrer le président russe
pour une raison ou un autre, ou aux tables gigantesques ou Poutine
reçoit à la fois ses ministres et les autres chefs d’État.
Poutine a toujours été un politicien qui cherchait à équilibrer les
intérêts des forces de sécurité et des oligarques. Aujourd’hui, le
président est sorti de son rôle, et a entrepris un grand voyage dans la
mer infinie de la sénilité. Nous sommes prêt·es à parier une bouteille
du meilleur whisky que dans un futur proche, monsieur le Président
pourrait subir un coup d’État venant de son cercle le plus proche.
La Russie pourrait bien se retrouver en 2023 avec un autre système de
pouvoir et autre visage au Kremlin. Lesquels exactement, nous le savons
pas. Mais pour l’heure, nous traversons le crépuscule avant l’aube.
Pendant ce temps, des manifestations contre la guerre ont lieu en
Russie. Des anarchistes y participent à Moscou, Saint-Pétersbourg,
Kazan, Perm, Irkoutsk, Yekaterinburg et dans d’autres villes. En Russie,
il est extrêmement difficile d’organiser des manifestations dans les
rues ; cela entraîne des poursuites administratives et pénales, ainsi
que de la bonne vieille violence policière. Mais les gens sortent tout
de même. Des milliers de personnes ont déjà été arrêtées, mais les
manifestations continuent. La Russie est contre cette guerre et contre
Poutine ! Sortez – quand et où vous le souhaitez ! Faites équipe avec
des ami·es et des personnes partageant les mêmes idées. Les réseaux
sociaux suggèrent une action de protestation générale ce dimanche à 16
heures. Ce moment n’est pas pire qu’un autre. Vous pouvez télécharger des tracts anti-guerre à distribuer et à afficher sur notre site web et sur les réseaux sociaux !
Pendant ce temps, les anarchistes ukrainiens participent à la défense
territoriale de leurs villes. C’est bien plus difficile pour eux que
pour les gens en Russie, mais il s’agit d’une seule et même défense.
C’est la défense de la liberté contre la dictature, de la volonté contre
la servitude, des gens ordinaires contre les présidents dérangés.
À vos moutons
Si, comme par miracle, Poutine revenait à la raison et que la guerre
prenait fin, serions-nous prêt·es à « retourner à nos moutons » ? Il est
probable que nous serions expulsé·es du Conseil de l’Europe. Les Russes
perdraient ainsi la possibilité de s’adresser à la Cour Européenne des
droits de l’homme, et bientôt le Kremlin rétablirait la peine de mort.
Pour l’heure, revenons à l’actualité, qui reste conforme à l’esprit
de ces dernières années. En ce moment-même, la Douma [organe législatif
de l’assemblée au pouvoir en Russie] adopte une loi selon laquelle un
conscrit militaire doit se présenter lui-même au bureau d’enrôlement
plutôt que d’attendre une convocation. Poutine a également récemment
augmenté les salaires de la police. Et le bureau du procureur, dans un
appel, a demandé de porter de cinq à neuf ans la peine d’un anarchiste
de Kansk, Nikita Uvarov, condamné dans la célèbre « affaire de terrorisme Minecraft ».
Eskobar
était le chanteur d’un groupe de rock ukrainien appelé Bredor. Il y a
longtemps, dans une interview, il a prononcé une phrase célèbre, qui est
devenue un mème : “Шо то хуйня, шо это хуйня” – une façon succincte
d’exprimer quelque chose comme « une situation où vous avez le choix
entre deux mauvaises options, sans aucune alternative » ↩
L’eau a été coupée depuis le 9 février 2022, mettant en péril la vie des habitant-e-s de La Pigeonne. Ce choix résulte d’une demande du propriétaire, exécutée par le service de l’eau de la ville et l’eurométropole de Strasbourg.
S’hydrater est essentiel pour le corps humain. Au-delà de 72h sans eau, il meurt. L’hygiène protège des maladies, notamment du COVID-19, dont il limite la propagation. L’accès à l’eau est vital, sa privation est mortelle.
Cette humiliation nous donne un sentiment d’injustice. Doit-on vraiment argumenter pour avoir le droit de boire ? La vérité est qu’une violence grave qui ne saurait trouver de justification s’est produite. Pire encore, elle a eu lieu sans prévention ni dialogue de la part de celleux qui l’exercent. La sensation de soif et l’impossibilité de se laver ne sont pour lui ni un souvenir d’enfance, ni une angoisse pour l’avenir.
L’accès à l’eau est devenu un enjeu social fondamental, en pleine pandémie. Particulièrement pour les personnes vulnérables, d’autant plus susceptibles de ne pas survivre en cas de contamination.
Heureusement, grâce à notre acharnement et à la mobilisation de soutiens externes, nous avons pu faire rétablir l’eau le 14 février 2022 après 5 jours sans eau. Merci à tout-e-s !
Toutefois, le combat ne s’arrêtant pas là, nous appelons à votre soutien afin de faire face aux éventuelles futures actions violentes dirigées contre La Pigeonne. Vous pouvez nous écrire à lapigeonne[at]riseup[point]net pour être tenu-e au courant.
[EDIT] : l’eau a été rétablie le 14 février par les services municipaux, merci pour votre mobilisation et le soutien <3 !
Depuis deux ans, nous, Pigeonnes, prenons soin de la maison qui nous a accueilli-e-s, en créant un espace pour les femmes et les personnes queers précaires, qu’on veut pérenne et solidaire, un lieu de vie et d’activité qui nous est vital. Cela nous demande énormément de temps, d’énergie et de moyens. Heureusement, nous avons du soutien !
Dès notre arrivée, nous avons envoyé un long courrier de présentation de notre projet au propriétaire, sans réponse de sa part depuis deux ans. Nous savons qu’il possède des domaines et d’autres maisons, celle-ci qu’il a abandonnée et délaissée depuis des années ne semble donc pas lui manquer.
Le 9 février 2022, à la demande du propriétaire, des techniciens du service des eaux de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg ont coupé l’eau de la maison, en laissant une simple notification sur la valve d’eau à l’extérieur. Personne n’a eu la décence de nous prévenir, de toquer à notre porte, ou même de laisser un message dans notre boîte aux lettres.
Quelles sont donc ces manœuvres ? Couper l’accès à l’eau est un acte non seulement vicieux mais illégal. Cela revient à mettre en danger la vie d’autrui, nous empêcher de boire, de nous laver, de cuisiner, d’éteindre un feu, donc de maintenir des conditions d’hygiène et de sécurité essentielles dans un contexte sanitaire compliqué, avec des personnes malades. Nous n’acceptons pas cela ! L’accès à l’eau est un droit que nous allons reprendre !
Bien que notre société soit intoxiquée par le capitalisme, nous rappelons aux services de la ville et aux privés que les riches n’ont pas tous les droits et que les services publics doivent cesser d’être complices de leurs faits illicites et inhumains et défendre réellement l’intérêt public de tou-te-s !
Nous demandons aux services de l’eau et de l’assainissement de rétablir l’eau dans le bâtiment immédiatement.
VOICI LES ACTIONS CONCRETES POUR NOUS SOUTENIR :
Si vous passez près du 25 rue des Pigeons, laissez de l’eau devant la porte
Aidez-nous à rétablir l’eau
Appelez le service de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg à ce numéro dès lundi 9h pour leur demander de rétablir l’eau
Cet atelier est ouverte à toustes en mixité choisie (sans mecs cis), sans connaissance particulière, sans pression ! La poésie est avant tout un art oral et populaire, il est possible de créer collectivement et fabriquer des poèmes sans avoir besoin de savoir écrire. Le but est de découvrir des textes, se donner de la force et de l’adelphité.
Le programme 14H – Ouverture de la bibliothèque 15H – Lecture collective de poésies queers francophones et anglophones (ramenez vos recueils si vous voulez) Open Mic en mode chill : ramenez vos textes, poésies, proses, slams, tracts, etc.
La bibliothèque autogérée Marsha P. Johnson sera ouverte ce dimanche 21 novembre, pour une projection/discussion du film documentaire Décolonisons l’écologie – Reportage au coeur des luttes décoloniales et écologistes en présence de Noémie Dijon, monteuse du film. C’est la dernière ouverture avant la pause hivernale !
Au programme 13H : Repas à prix libre 14H : Ouverture de la bibliothèque / Arpentage du livre Discours sur le colonialisme d’Aimé Césaire + présentation-discussion du zine mutant.e.s 8 « Ecolonialité, race, nature et capital » de Sem Nagas 16H : Pause goûter et temps d’échanges 17H : Projection du documentaire Décolonisons l’écologie – Reportage au coeur des luttes décoloniales et écologistes de Annabelle Aim, Cannelle Foudrinier et Jérémy Boucain 19H : Fermeture de la bibliothèque
Présentation du documentaire « Décolonisons l’écologie – Reportage au cœur des luttes décoloniales et écologistes » « Les personnes racisées sont les premières concernées par la crise capitaliste, ses impacts environnementaux, sanitaires et sociaux, et pourtant, celles-ci sont invisibilisées au sein de la lutte écologique mainstream, dans les instances de décisions, de construction des stratégies de lutte et de production des enseignements. C’est pourquoi nous avons écouté et appris de celles et ceux qui, depuis la Caraïbe, et notamment en Martinique, sont les mieux placé·e·s pour apporter des solutions radicales à ce système colonial, capitaliste, écocidaire, génocidaire. »
Projection, goûter et rencontre à prix libre et conscient* pour que la bibliothèque puisse défrayer ses invité·e·s et continuer à organiser des évènements
Adhésion à prix libre à la bibliothèque nécessaire pour emprunter à prix libre
Zines, nourritures et objets DIY à prix libre
Espace en mixité choisie sans hommes cisgenres
*Le prix conseillé pour la projection est de 5 euros. Si tu es dans la dèche et que tu veux venir, pas de soucis : tu peux donner moins en fonction de tes moyens. Si t’es pas précaire, c’est cool de pas être radin·e ! Derrière la bibliothèque Marsha P. Johnson, il y a des personnes queers, racisées et précaires qui n’organisent pas tout ça pour fournir du divertissement gratuit. La bibliothèque est un espace d’autogestion, d’organisation et de ressources pour des luttes collectives et intersectionnelles queers, antiracistes et féministes. Si tu viens pour la première fois, c’est cool de t’inscrire à la bibliothèque. Les adhésions sont à prix libre et conscient (ça nous permet d’imprimer des affiches, zines, ressources et de commander des livres : on fonctionne sans subventions). Si tu viens pour toute la journée et que tu manges avec nous, c’est cool de prévoir assez de monnaie. En plus il y a aussi des zines et des objets DIY à prix libres !
Enfin si l’autogestion et le prix libre te font flipper, pas de panique ! On programme un atelier pour la rentrée 2022 pour se former collectivement sur ces sujets. En attendant, ça peut t’aider de savoir que chaque évènement avec une ou plusieurs personnes invitées coûte entre 100 et 300 euros. Si 15 à 20 personnes viennent mais qu’à la fin on se retrouve avec 70 balles dans la caisse, on ne pourra pas tenir très longtemps… Merci d’avoir lu jusque là !
La bibliothèque autogérée Marsha P. Johnson sera ouverte ce dimanche 14 novembre, pour une discussion autour de « Devenir Chienne » de Itziar Ziga – en présence des traducteurices du livre : Camille Masy et Diane Moquet.
Au programme 13h30 : accueil et repas 14h : arpentage de « Devenir Chienne » 16h : pause thé et gâteau 16h30 : temps d’échange 18h : projection de séquences de « Mutantes » (Virginie Despentes) dans lesquelles Itziar Ziga intervient 19h : fermeture de la bibliothèque
« Je n’ai jamais été une « gentille fille ». C’était une bataille perdue d’avance, et dont je n’ai jamais trop saisi l’intérêt. Déjà gosse, j’étais insolente, j’aimais la ramener, bien plus que ce qui était conseillé aux gentilles petites filles. » (Itziar Ziga)
On parlera de féminités trash, queers et décadentes, d’alternatives à la normalisation mortifère des identités de genre, de luttes contre le patriarcat et de résistances aux injonctions à la respectabilité et à l’hétérosexualité, pour construire collectivement de stratégie de survie et d’émancipation.
Repas et rencontre à prix libre mais conscient : la bibliothèque étant autogérée, le prix libre permet d’organiser des évènements, de préparer des repas, d’imprimer des zines et des affiches, d’acheter des ouvrages, de défrayer des invité·e·s, et de faire vivre le squat. Squat en non mixité sans hommes cisgenres Freeshop, zines, objets et bijoux DIY à prix libre, ouvrages à consulter sur place et livres à emprunter (plus d’info sur place)
La bibliothèque a fait peau neuve et les Pigeon·ne·s ont hâte de vous revoir et de vous rencontrer !
L’association Les Cousines de l’Est propose des ateliers de création d’objet pour les femmes et personnes queer précaires et/ou sans revenus : broderie, couture, bijoux, peinture… Le but de ces ateliers est de créer des objets que vous pourrez vendre lors des marchés organisés par l’association (marchés de Noël, kermesse, etc).
Les ateliers s’adressent aux personnes en galère et aussi aux personnes souhaitant aider à la création et/ou apporter du matériel. Les ateliers sont en mixité choisie (sans homme cisgenre) et se déroulent à la Pigeonne les vendredis de 14h à 17h à partir du 8 octobre.
Rencontre-discussion dimanche 12 septembre à 15h à la bibliothèque queer féministe et antiraciste Marsha P. Johnson Dans la littérature jeunesse, comme dans un grand nombre d’œuvres de fictions, on peut constater un manque flagrant de diversité des personnages. Concernant les visibilités LGBTQIA+, on note par exemple un hétérocentrisme quasi total ou l’absence de personnages trans. Si la littérature jeunesse accompagne nos enfants et adolescent.es dans leur construction, comment grandir de manière ouverte sans représentations inclusives ? Et plus largement, quels sont les enjeux politiques de la banalisation des représentations des personnes lgbtqiap+ ?
La maison d’édition On ne compte pas pour du beurre s’est créée avec cette pensée : rendre visible, c’est faire exister.
Rencontre-discussion avec Caroline Fournier, l’une des fondatrices de la maison d’édition jeunesse On ne compte pas pour du beurre et l’autrice de la collection « Lila ». Elle est également la réalisatrice et scénariste de la série lesbienne Q.